Entretien du Lundi - Alexandre Ferracci : « nous avons fait la moitié du chemin »
À exactement 62 jours du lancement de l’EHF EURO 2018 à Nancy, son directeur général, Alexandre Ferracci, brosse un large panorama du travail entrepris par le Comité d’Organisation présidé par Sylvie Pascal-Lagarrigue.
Dans à peine deux mois débutera l’EHF EURO 2018. Dans quelle phase opérationnelle se situe le Comité d’Organisation ?
Après le temps 1 de la planification, nous sommes passés au temps 2, celui du déploiement. Le Temps 3 étant le déroulement de l’événement. Les équipes qui managent les opérations des quatre sites, sont en place et se densifient, semaine après semaine. Cela correspond à une montée en charge progressive jusqu’au moment de l’événement. Les visites sur les sites sont plus fréquentes, avec nos partenaires de l’EHF, avec les diffuseurs TV et bientôt avec les délégations.
La phase de recrutement des bénévoles est-elle achevée ?
L’objectif de compter sur 1300 bénévoles a été rapidement atteint. Le recrutement est terminé et nous allons bientôt débuter la formation des bénévoles dans leur périmètre spécifique et leurs tâches par fonction.
Quels sont les bénéfices opérationnels de l’organisation du Mondial 2017 ?
Si le cahier des charges est différent, les sites de Brest et de Nantes, sont familiers pour le Comité d’Organisation. Il y a également Montbéliard et Nancy. Sur ce dernier, qui accueillera l’équipe de France, le match d’ouverture et un tour principal, les enjeux sont importants dans un équipement que nous avons peu à peu apprivoisé.
Tu évoques seulement quatre sites ?
Tout simplement parce que le site de Paris à l’AccorHotels Aréna sera géré par l’équipe du Comité d’Organisation nationale, et en particulier par Jad Zoghbi, le directeur national des opérations et de Paris pour le carré final.
Peux-tu faire un point sur la billetterie ?
Au moment du J-100, à la fin du mois d’août, nous avons communiqué sur 40 % des billets vendus. À date, la barre des 50 % est maintenant atteinte. Nous avons donc effectué la moitié du chemin en plusieurs mois. Le défi est d’en faire autant sur les deux prochains mois.
Un déclic doit-il se produire ?
Le niveau des ventes est encourageant mais cela doit en effet s’accélérer. La mobilisation de la famille du Handball est en marche depuis la reprise de la saison. Je me permets d’alerter les fans de ne pas trop patienter pour réserver les billets du Tour principal. À fortiori pour le dernier carré à Paris où il faudra donner le change aux Scandinaves qui seront massivement présents à l’AccorHotels Aréna.
Les Françaises championnes du monde évoluent quasiment toute en France, en LFH…
Nous bénéficions en effet de la caisse de résonance de la LFH. Les clubs jouent le jeu à fond car il y a un enjeu commun : développer le Handball féminin. L’équipe de France est une vitrine exceptionnelle et son image rejaillit sur tout le secteur.
Le Comité d’Organisation travaille en étroite collaboration avec les Territoires hôtes…
Oui et pas seulement car des Territoires se mobilisent au-delà des sites de l’Euro. Un Euro comme un Mondial ne peut pas fonctionner si les Territoires n’en sont pas les premiers acteurs. Les clubs, les Comités, les Ligues et la collectivité locale de référence ont pour but de faire rayonner avant, pendant et après, l’Euro et le Handball féminin sur leur Territoire.
Quelles sont les actions de promotion menées dans les Territoires ?
L’opération Handballissime organisée au début du mois à Annecy a rencontré un franc succès. Elle a offert une fenêtre de notoriété à l’EHF EURO 2018. Le dévoilement de la Play-List des joueuses de l’équipe de France, la journée de la LFH aux couleurs de l’Euro, ou encore les 300 événements labellisés, ont pour enjeu de faire découvrir la discipline, de renforcer la féminisation et de laisser un héritage.
Quelle sera la couverture télévisuelle de l’EHF EURO 2018 en France ?
La couverture TV de l'EHF EURO 2018 sera assurée par beIN SPORTS (diffuseur officiel en France) et par le groupe TF1. beIN SPORTS, la chaîne du Handball, déploiera un dispositif exceptionnel avec la diffusion de l'intégralité des rencontres des Bleues en direct sur ses antennes, et jusqu'à deux matches par jour, toujours en direct, depuis les sites hôtes. Afin d'accroître encore la visibilité de l'événement, beIN SPORTS a sous-licencié jusqu'à trois matches au groupe TF1 dont la finale, ainsi qu'une rencontre du tour principal et la demi-finale des Bleues en cas de qualification.
Comment s’opère la collaboration avec la fédération européenne (EHF) ?
Nous avons trouvé notre rythme de croisière avec les collaborateurs de l’EHF. Nos options, notamment un billet pour un match, ont changé leurs habitudes. Le calendrier a ainsi été modifié avec le nouveau système de billetterie. Depuis, l’EHF a identifié les bienfaits et les bénéfices de ce changement de philosophie.
Après le tirage au sort, les fédérations et les équipes vous ont elles sollicitées ?
Depuis le tirage au sort effectué en juin dernier, la relation est engagée avec les équipes. Au début du mois d’octobre, toutes les nations participantes seront rassemblées. Nous effectuerons des visites de chacun des sites afin que les représentants des délégations s’approprient les hôtels et les salles de compétition. Le niveau de service offert aux équipes est une de nos priorités. Dans ce secteur, nous sommes au-dessus du cahier des charges de l’EHF.
Source : Fédération Française de Handball