Euro : les Demi-finales pour la France..!!
x
Les
handballeurcs français se sont qualifiés jeudi pour les demi-finales de l’Euro, après avoir dominé sans trembler une équipe polonaise pas très dérangeante (29-24). Ils affronteront les colosses
islandais, samedi à Vienne, pour une place en finale. Les Bleus ont approché de si près le fossé d’une élimination en début d’Euro qu’ils ont à peine dû sentir un frémissement lorsque les Polonais
sont revenus à deux longueurs, à quatre minutes du coup de sifflet final. Non, vraiment, c’est sans se faire peur que l’équipe de France s’est qualifée pour les demi-finales de la compétition en
dominant la Pologne (29-24), jeudi, lors de l’ultime rencontre du tour principal. Premiers de leur groupe, les hommes d’Onesta quittent Innsbruck et les sommets du Tyrol, pour s’attaquer à Vienne
et à ceux du handball européen. La montagne polonaise, qui culminait parfois à des hauteurs vertigineuses dans ce tournoi, a été franchie sans encombre. Et les adversaires du jour avaient
visiblement déjà la tête à Vienne lors d’une entame de match où ils oublièrent de marquer pendant près de sept minutes (3-0 pour les Bleus, 7e)… À la place des Espagnols, on l’aurait eu mauvaise.
Car si les Polonais, déjà qualifiés, n’ont pas bazardé la rencontre, ils n’avaient, à l’évidence, pas décidé de se faire mal pour conserver leur invincibilité, et arracher une victoire qui aurait
qualifié les Ibères tout en éliminant les Français. « Ça s’est vu, que c’était le match entre une équipe déjà qualifiée, et une équipe qui avait envie de se qualifier, exliquait Michaël Guigou. Que
ce soit au niveau de notre comportement et de leurs maladresses. » Omeyer : « On monte encore en puissance » Le manque d’implication de son équipe a également donné au public polonais, venu en
masse, quelques raisons de faire la gueule. Du coup on a moins souvent entendu les « Polska, Polska » de ces spectateurs, pourtant si bouillants d’habitude, que le refrain « Frankreich, Frankreich
» lancé par le DJ facétieux de l’Olympiahalle pour saluer les envolées de Daniel Narcisse (6/9 au tir), Cédric Sorhaindo (6/6), Michaël Guigou (5/8) et Luc Abalo (4/5), ou la sympathique
performance de Thierry Omeyer dans les buts (19 arrêts, à 43%). « On progresse à chaque match, on monte encore en puissance, se réjouissait l’Alsacien. Il faut surtout qu’on continue à aborder les
matches avec le même état d’esprit, en étant très compact sur le plan défensif. Il faut continuer là-dessus pour s’alléger la tâche au niveau de l’attaque. » En seconde période, malgré les pralines
de l’effrayant Karol Bielecki, les Français ne devaient jamais avoir à craindre un retour polonais (20-15, 40e ; 23-18, 50e ; 25-21, 55e). Et Claude Onesta pouvait même se permettre de faire
souffler Karabatic et Guigou dans la perspective des combats futurs. Mais cette victoire aisée ne peut pas servir de référence, les Bleus le savent : s’ils devaient retrouver la Pologne en finale
dimanche, nul doute que ce ne serait pas la formation que l’on a vue ce soir, mais bien celle qui, jusqu’à maintenant, a traversé la compétition vêtue du costume de solide outsider. L’Islande
impressionne En attendant, l’Islande se dresse désormais sur la route de l’équipe de France, qui disputera à Vienne sa septième demi-finale consécutive dans une compétition internationale. Et cette
Islande n’a rien à voir avec celle atomisée avant l’Euro lors du Tournoi de Bercy. Les Scandinaves ont impressionné depuis le début du tournoi. S’ils ont, certes, concédé un match nul ridicule face
à l’Autriche, ils ont tenu en échec l’épouvantail croate (26-26) et ont surclassé les champions d’Europe danois (27-22). « Les Islandais on sait ce que c’est, se projetait déjà Onesta. Chaque fois
que vous dormez, ils vous traversent et vous marchent dessus. Défensivement, ils sont durs, ils font mal et ils courent pendant soixante minutes, comme s’ils avaient des piles. » Mais les Bleus,
qui partiront favoris, s’avancent vers le dernier carré d’un pas assuré, et les batteries pleines. Jusqu’à présent, leurs performances ont été à l’image de la ville dans laquelle ils ont joué :
ternes à Wiener Neustadt lors du premier tour, séduisantes à Innsbruck lors du tour principal. Alors à Vienne, on espère que l’éuipe de France sera impériale. •
DEMI-FINALES France - Islande (14 heures) Croatie - Pologne (16h30) France - Pologne 29-24 (15-10) Olympiahalle, à Innsbruck. 8 000 spectateurs. FRANCE. - Gardien : Omeyer (19 arrêts sur 43 tirs, 44%). Buteurs : Fernandez (2/6), Narcisse (6/9), Karabatic (4/7), Abalo (4/5), Sorhaindo (6/6), Guigou (5/8), Bosquet (2/6). POLOGNE. - Gardiens : Szmal (14 arrêts sur 36 tirs, 39%) ; Wyszomirski (1/8). Buteurs : Jaszka (2/3), K. Lijewski (2/5), Jachlewski (2/3), Bielecki (5/10), Zoltak (1/1), B. Jurecki (3/8), Jurasik (1/3), M. Jurecki (2/5), Tluczynski (1/1), M. Lijewski (2/7), Rosinski (3/5). 28 janvier 2010 Publié Pologne, Islande,Source : le Monde

DEMI-FINALES France - Islande (14 heures) Croatie - Pologne (16h30) France - Pologne 29-24 (15-10) Olympiahalle, à Innsbruck. 8 000 spectateurs. FRANCE. - Gardien : Omeyer (19 arrêts sur 43 tirs, 44%). Buteurs : Fernandez (2/6), Narcisse (6/9), Karabatic (4/7), Abalo (4/5), Sorhaindo (6/6), Guigou (5/8), Bosquet (2/6). POLOGNE. - Gardiens : Szmal (14 arrêts sur 36 tirs, 39%) ; Wyszomirski (1/8). Buteurs : Jaszka (2/3), K. Lijewski (2/5), Jachlewski (2/3), Bielecki (5/10), Zoltak (1/1), B. Jurecki (3/8), Jurasik (1/3), M. Jurecki (2/5), Tluczynski (1/1), M. Lijewski (2/7), Rosinski (3/5). 28 janvier 2010 Publié Pologne, Islande,Source : le Monde