CM2019: Au pays du hand, il y a parfois des tourments sur Handzone
En Allemagne, toutes les Arenas seront quasiment pleines et le succès populaire, au rendez-vous du Mondial qui s'ouvre ce jeudi à Berlin. La sélection nationale a toute la pression d'un peuple de passionnés sur les épaules. Il n'empêche que Christian Prokop, l'entraîneur de la Mannschaft ne fait toujours pas l'unanimité et des personnalités ont fait entendre leur voix, ces derniers jours par médias interposés.
par Yves MICHEL
C’est à Berlin, dans le cadre somptueux de la Mercedes Benz Arena sortie de terre il y a un peu plus de 10 ans que ce jeudi à 18h15, la sélection allemande lance officiellement face à l’équipe de Corée unifiée, SON championnat du Monde que le pays organise conjointement avec le Danemark. Deux heures plus tard d’ailleurs, les partenaires de Mikkel Hansen feront de même à Copenhague face au Chili des frères Feuchtmann. Une entame en douceur pour les deux nations qui avec la France, l’Espagne, la Suède voire la Norvège font partie des grands favoris.
L’engouement est au rendez-vous outre-Rhin où déjà 93% des billets disponibles ont été vendus. Pourtant dans un pays qui prône la rigueur, la retenue et un certain discours de la méthode, là où la cause devrait être commune, quelques critiques sur les derniers choix du sélectionneur Christian Prokop ont été émises notamment par des grands noms de la discipline. Christian Schwarzer, le pivot du titre de 2007 ne s’en est pas privé. « C’en est même incroyable, s’exclame François-Xavier Houlet. Pour comprendre l'histoire, il faut savoir que Prokop, c’est l’homme de Bob Hanning(directeur général des Renards de Berlin, vice-président de la Fédération Allemande et qui a la mainmise sur le handball national) qui a tout fait et qui continue dans ce sens pour que ce ne soit pas une ancienne gloire qui arrive à la tête de la sélection. Mais qu’un gars comme Schwarzer qui est un cadre fédéral, se permette de critiquer la sélection dans l’heure qui a suivi sa communication par Prokop qui est un collègue, je le redis, je trouve cela effarant. C’est comme si en France, un gars comme Eric Quintin ou Yohan Delattre mettait en cause publiquement dans les médias les choix de Didier Dinart. » Christian Schwarzer n’est pas la seule voix discordante puisqu’un autre ancien international, Michael Kraus champion du Monde comme lui en 2007 estime tout simplement que Prokop n’a pas fait appel aux meilleurs joueurs allemands du moment. « Alors à ce sujet, acquiesce le Français, consultant sur beIN Sports, j’ai visionné les deux dernières sorties (en amical contre la République Tchèque, succès 32-24 et l’Argentine, 28-13), ce n’est pas malgré tout, la grande équipe d’Allemagne. Mais là où je pense que l’Allemagne a un atout par rapport à d’autres nations, c’est qu’elle sait se servir de la pression populaire sur l’adversaire, ce qui est pour elle, une vraie motivation. En 2007, même chez elle, elle était loin d’être favorite et elle s’est servie de ça. Ce que les Croates ou les Polonais n’ont pas su utiliser.» Le dispositif allemand même s’il est vilipendé par certains, n’en demeure pas moins expérimenté. Avec ses valeurs sûres comme l’ailier parisien et capitaine de la Mannschaft Uwe Gensheimer (160 sélections et 751 buts), son alter ego sur le côté opposé Patrick Groetzki, le pivot Patrick Wiencek, l’arrière gaucher Steffen Weinhold et la paire de gardiens Silvio Heinevetter et Andreas Wolff. « C’est simple, si l’Allemagne est très forte en défense et ses gardiens très bons, elle inscrira beaucoup de buts dans le jeu rapide et là, il sera très difficile de les déborder. Sur tout ce qui est jeu posé, notamment en attaque placée, il y a quand même des carences. » Lors du dernier point presse auquel ont assisté plus de 100 journalistes, les joueurs ont exprimé la même envie, la volonté d’en découdre au plus vite, faisant table rase du passé et des deux années peu reluisantes avec une 9ème place sur le Mondial 2017 et l’Euro 2018. «Ils ont eu juste avant, martèle F-X Houlet, l’embellie Sigurdsson (l’entraîneur islandais qui les a conduits au titre européen et au bronze olympique en 2016). Et encore, sur cet Euro en Pologne, cela tient au miracle. Ils sont à deux doigts de se faire éliminer au tour principal contre le Danemark, ils passent et c’est ensuite l’épilogue en demi-finale avec le but à la dernière seconde de Damke et ils survolent la finale où l’Espagne n’a pas existé. Aux Jeux, il faut se souvenir que si Narcisse ne libère pas la France en demie à deux secondes de la fin, l’histoire n’est peut-être pas la même. Année 2016 exceptionnelle, cela prouve au moins que le potentiel était là. » C’est donc cette Allemagne-là que cinq autres adversaires et surtout la France devront avec leurs moyens respectifs, ébranler. Et si d’aventure, quelques grains de sable venaient perturber la machine, les Schwarzer et consorts pourraient redoubler de critiques.
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