LSL: Il faut bien reprendre un jour, non ? présentation de la 14eme journée de Lidi Star Ligue
On a rangé les superlatifs, les félicitations et tout ce qui a anesthésié la France du handball pendant plus de deux semaines et la durée du championnat du Monde. Reprise cette semaine de la réalité du quotidien. Avec la 14ème journée en Lidl Star Ligue. Et déjà des affiches déterminantes pour la suite de la saison.
par Yves MICHEL
C’est dur non ? Pour ceux qui ont été dans la frénésie du Mondial, pour ceux qui ont goûté à l’ambiance de Nantes, Lille et Paris, il faut se plonger à nouveau dans le quotidien, la routine du championnat. Retrouver des salles qui n’ont rien à voir avec Bercy, la XXL ou le stade Pierre Mauroy et de se persuader que le hand qui a battu tous les records d’audience à la télé et dans les trois salles citées reste encore parmi les disciplines sportives qui sont en France les plus suivies. Le week-end, ça a quand même fait tout drôle de ne plus voir de hand sur TF1 pas même sur TMC, encore moins sur NT1 ou HD1 ! Alors, après la 13ème journée, et un peu plus d’un mois et demie d’arrêt de toutes compétitions officielles, les clubs ont composé avec le calendrier. Il y a ceux comme le PSG ou Montpellier qui ont été jusqu’au bout déserté avec des représentants dans le carré final mondial, d’autres qui ont récupéré leurs éléments au fur et à mesure de l’avancement de la compétition et ceux qui n’ont jamais été perturbés. A Saran par exemple où les internationaux ne se bousculent pas au portillon, la reprise a été sans contrariétés ou presque. « Tout le monde était d’attaque vers le 9, je les ai laissés reprendre normalement, indique Fabien Courtial, l’entraîneur des promus. C’est vrai que j’ai eu la chance d’avoir l’effectif au complet pour pouvoir travaillé dès la reprise. C’est l’avantage de faire partie des petits budgets (rires). » Ce qui n’a pas empêché Saran de perdre un joueur entre temps, le Slovène Papez, « on lui avait signifié qu’on ne poursuivrait pas avec lui à la fin de la saison, il avait en main une proposition intéressante donc on l’a laissé partir. » sans pour autant avoir récupéré Ibou Diaw qui n’a toujours pas effectué le moindre match officiel sous ses nouvelles couleurs depuis la rupture du tendon d'Achille gauche en août dernier pendant un match de préparation. Rien n’a donc changé ou presque pour un club qui a réalisé une excellente 1ère partie de saison et qui a fait fructifier très intelligemment un capital inespéré. Douze points en treize rencontres. Aix en Provence étant ex aequo, cinq équipes n’ont pas fait mieux et de loin puisque Sélestat stagne toujours avec un point à son compteur, Créteil, à peine 5, Cesson et Dunkerque, 9, Ivry, 10. Ce mercredi, la 2ème partie de la saison pourrait être un nouveau cycle qui démarre. « Au fur et à mesure que l’échéance arrive, tu te dis… oui, c’est super, tu as douze points mais, rien n’est fait. Il y a eu une vraie coupure. On l’a vu les saisons passées, certaines équipes ont bien tourné à l’aller et se sont retrouvées en difficulté en suite (il y a un an, on pense à Nîmes). Il ne faudrait pas qu’on rentre dans un mauvais cycle où on n’arrive plus à marquer de points. Il va falloir être très vigilant et si on peut tout de suite enchaîner les bons résultats sur le mois à venir (réception de Toulouse, déplacement à Nîmes, réception d’Aix, déplacement à Ivry) avec 3 ou 4 points à la clé, ce serait l’idéal pour le maintien. » La 14ème journée peut déjà réserver son lot de surprises. l'équipe de Nantes qui reste sur un succès avant trêve face à Paris, est-elle dans les mêmes dispositions qu’avant ce succès majeur ? Il n’y a pas de raison qu’il en soit autrement, tout comme le pour le PSG hôte de Nîmes et qui n’a qu’une longueur d’avance sur les partenaires de Nicolas Claire, le grand recalé du Mondial. Que dire aussi d’Ivry-Créteil dont le résultat est déterminant pour la suite ? « C’est sûr qu’un succès de Ivry arrangerait nos affaires, ne s’embarrasse pas de souligner Fabien Courtial. Mais ça peut aller vite, si Créteil vient gagner à Ivry, ça peut considérablement les relancer. Attention donc à cette 2ème partie de saison car autant en bas qu’en haut, la valeur objective des équipes est très proche. Sélestat par exemple, a perdu beaucoup de matches de peu, tout peut s’inverser. Et le message dans ces cas-là que j’essaie de transmettre est de dire... attention, on est un petit peu trop dans le confort. Evitons de tomber dans les certitudes, parce qu’on se retrouver dans des périodes de renégociation de contrat, de fin de contrat, tout le monde se projette déjà sur l’avenir mais il y a une saison à terminer.» Finalement le discours du coach de Saran n’a rien de singulier. Il peut s’appliquer un peu partout. Que le club soit riche ou dans les petits budgets. Le Mondial en France s’est bien déroulé, la 2ème partie du championnat n’a qu’à bien se tenir. Et peu importe qui sera champion, européen, relégué ou promu.
Yves Michel sur Handzone
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