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Publié par fean73

joliDu " Joli " travail


Et merci à la République tchèque

 

Contre l’Espagne (24-24), l’équipe de France a laissé filer une rencontre qu’elle avait pourtant en mains. Mais la victoire de la République tchèque sur la Hongrie laisse ses chances intactes dans cet Euro alors que le tour principal s’ouvrira dimanche.

Décidément, ces Bleus-là sont férus de suspense. Mais à trop vouloir soigner les scénarios, on finit par laisser de précieux points en route. Vendredi face à l’Espagne, les Français ont à nouveau bousillé une avance de six buts, comme ils l’avaient fait mercredi contre la République tchèque. Sauf que cette fois le fil conducteur leur a échappé et qu’ils n’ont pas su garder un pouce d’avance, mais concèdent le match nul aux Ibères (24-24).

Malgré ce nouveau faux pas, les hommes de Claude Onesta peuvent remercier la République tchèque, victorieuse de la Hongrie. Ils vont ainsi quitter Wiener Neustadt et le tour préliminaire avec trois points en poche, soit autant que l’Espagne.

Autant dire que s’extirper du tour principal, où se joindront la Pologne (3 points), la Slovénie (2) et l’Allemagne (1), demeure largement possible et que la porte des demi-finales est toujours ouverte. Le boulevard semblait même encore plus dégagé au milieu de la deuxième mi-temps contre l’Espagne alors qu’un succès se dessinait. Les Français l’avaient parfaitement entamée, intraitables en défense et soudainement diaboliquement efficaces en attaque. De 10-10, le score à la mi-temps, l’écart se creusait à presque chaque offensive pour donner jusqu’à six longueurs d’avance aux Bleus (18-12, 41e). Claude Onesta appréciait après la rencontre : “Vu ce qu’on a fait les deux premiers jours, être capable de faire ce gros match-là, c’est déjà la preuve que la machine se remet en route. Le malade se porte mieux, mais on n’est pas encore complètement guéris.”

Déchet aux tirs

On ne saurait donner tort à l’entraîneur français. Car après son bel effort, la bande de Luc Abalo fut rattrapée par les démons qui la hantent depuis l’ouverture de l’Euro. Un manque de confiance flagrant couplé à des imprécisions parfois déconcertantes. Les Espagnols n’en demandaient pas tant, eux qui sont gonflés de confiance comme des ballons de baudruche depuis le début de la compétition. “A +6, je savais que les Espagnols allaient changer de système défensif et tout faire pour revenir, parce qu’ils sont en confiance, témoignait Jérôme Fernandez. Ils ont fait deux bons matches pour commencer, et ils ne se voyaient pas du tout lâcher le match aujourd’hui.” Et, sans un Guillaume Joli plein de sang froid qui ramenait à deux reprises le score à égalité sur penalty dans les deux dernières minutes, la fin aurait pu être encore plus dramatique.

L’inefficacité française aux tirs avaient déjà été entr’aperçue en première mi-temps. Michaël Guigou, décidément à côté de la plaque, manquait une contre-attaque ; Sébastien Bosquet se loupait malgré un but ouvert ; Guillaume Joli ratait un penalty. Même Nikola Karabatic se montrait maladroit. Mais on se disait alors que comme souvent la victoire française serait celle de la défense. Car Didier Dinart et les siens avaient a priori trouvé la clef pour déjouer le système espagnol. Les Ibères s’écrasaient comme des mouches sur le mur tricolore et semblaient subitement aussi inoffensifs que l’insecte.

Tous ces efforts furent donc annihilés par treize minutes de coma dans le second acte. L’équipe de France n’est actuellement pas capable de tenir soixante minutes au plus haut niveau. C’est un constat inquiétant, mais pas forcément insurmontable, car aucune formation ne s’est pour le moment montrée intraitable dans cet Euro. “Si je gagne tous les matches du tour principal, je serai en demi-finale. Voilà, le calcul est relativement simple”, refusait de désespérer Claude Onesta. Nikola Karabatic confirmait : “Cela nous permet de garder notre destin entre nos mains, c’est bien.” Il faut juste croiser les doigts pour que les volets à venir s’achèvent désormais en happy ending.

 

France - Espagne : 24-24 (10-10)
Arena Nova, Wiener Neustadt. 3 000 spectateurs.

FRANCE. - Gardien : Omeyer (9 arrêts, 27%). Buteurs : B. Gille (4/6), Narcisse (2/5), Joli (4/5), Karabatic (5/6), Junillon (1/1), Abalo (4/5), Sorhaindo (1/2), Guigou (2/4), Bosquet (1/4).

ESPAGNE. - Gardien : Hombrados (12 arrêts, 33%). Buteurs : A. Entrerrios (4/8), Tomas (2/5), R. Entrerrios (2/4), Aguinagalde (6/6), Garcia (6/8), Romero (1/7), Malmagro (2/2), Rodriguez (1/4).

Source : leMonde
Photo : S PILLAUD

Le Chambérien n'a pas tremblé sur son dernier tir à 18 secondes de la fin, il confirme bien la qu'il est champion du Monde en titre, merci Guillaume.

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