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Publié par fean73

Entretien du Lundi - Nicolas Tournat : « jouer pour son pays, il n’y a pas mieux
 

Élu meilleur pivot dans le sept majeur de la LidlStar Ligue, saison 2017-2018, brillant lors du Final 4 de la Ligue des Champions, médaillé de bronze lors de l’EHF EURO 2018 avec l’équipe de France, Nicolas Tournat est également devenu l’heureux papa d’un garçon. Retour sur cette saison qui va s’achever avec les Bleus à la Guadeloupe.

Avec l’écart final (32-26), la victoire du Montpellier HB paraît large, pourtant Nantes était revenu à égalité à la 51e (24-24). Avez-vous ressenti un coup de barre à ce moment-là ?
Dès le début de la partie, il y avait de la fatigue mais on ne peut pas se plaindre car Montpellier était dans la même situation. Nous avons moins été lucides sur cette fin de match. Nous sommes à -1 et il y une décision arbitrale qui nous a fait mal aussi : nous avons été relégués à -2. Bref, on a encaissé un 4-0 et à ce moment-là, c’était fini.

Comment situer votre performance en demies face au Paris SG en demies ?
C’est l’un des plus beaux matches de la saison car nous avons tous été présents.

Tu as particulièrement brillé lors de cette demi-finale…
À titre individuel, j’ai produit une grosse performance mais je n’aurais pas pu la réaliser sans mes coéquipiers. Mais en prenant un 2’ sur la toute fin de match, j’ai pénalisé mon équipe car nous étions en double infériorité. Sans les arrêts de Cyril Dumoulin à la fin, un jet de 7m et deux tirs à 6m, j’aurais pu faire perdre toute l’équipe. 

Pour votre première participation au Final 4, votre équipe aurait pu se perdre devant près de 20000 spectateurs, l’importante médiatisation… ?
En réalité, la salle nous a transcendés et on ne s’est pas fait rattraper par l’événement. L’ambiance dans l’aréna était extraordinaire. Le public, en particulier nos supporters, a été monstrueux. Les supporters du Vardar ont pris fait et cause nous car Kirill Lazarov évolue dans nos rangs. Idem pour Dominic Klein qui partageait les soutiens avec Uwe Gensheimer. 

Jusqu’à votre retour à Nantes, vos supporters ont été omniprésents…
Franchement, ils sont énormes ! Face à Massy, nous avons disputé notre 16e match d’affilée à guichets fermés. C’est un public royal qui nous encourage tout le temps. Ce sont des supporters de fous ! Même à Skern au Danemark, ils étaient une cinquantaine derrière nous.  

Troisième de la LidlStar Ligue avec Nantes, comment accueilles-tu en plus ta présence dans le sept majeur ?
Cela n’a pas un impact énorme. C’est une fierté individuelle, une petite récompense qui fait plaisir à la famille. Pour autant, je sais qu’il faudra confirmer et répondre aux attentes la saison prochaine.

Les observateurs s’accordent pour dire que tu as réalisé d’énormes progrès sur le secteur défensif. Selon toi, quels sont encore tes axes de progression ?
Même proche de la retraite, tout sportif aura toujours des progrès à faire ! J’ai progressé sur le travail défensif mais pas encore suffisamment. Mes coéquipiers m’aident beaucoup et les coaches me font confiance. Il faut que je poursuive mon travail d’athlétisation pour favoriser le repli. Dans le Handball moderne dès que tu marques puis que tu tombes, ton adverse joue le coup à fond sur l’engagement rapide, alors en effet il faut vite replier. C’est le lot de toutes équipes.

Tes adversaires rapportent que tu serais difficile à bouger. Tu confirmes ?
Mais je ne sais pas ! Moi, j’ai l’impression d’être dans une machine à laver. Mon rôle est de tenir une position et comme je suis un peu plus lourd que d’autres, alors oui c’est peut-être plus difficile. Mais je ne suis pas le seul pivot difficile à bouger. C’est un poste technique avec de la vitesse. Je rentre aujourd’hui dans les duels de façon plus instinctive.

À quelques heures du départ pour la Guadeloupe, tu fais ton sac une dernière fois cette saison. Avec plaisir ou avec le petit regret de quitter encore une fois ta famille ?
Les deux ! Je suis très content de retrouver l’équipe mais une fois encore je dois m’éloigner des miens, notamment de mon garçon. Mais derrière, je sais que nous aurons un mois et demi de break.
J’ai toujours voulu jouer en équipe de France. J’ai pris tellement de plaisir avec les sélections jeunes, qu’intégrer la A a toujours été mon objectif. Franchement, c’est génial : il n’y a rien de mieux que de jouer pour son pays. Être appelé en sélection constitue une grosse fierté, alors je vais me battre pour y rester. 

C’est sûrement un lieu commun mais en quoi la naissance de ton fils Lélio a-t-elle eu une incidence sur ton rendement ?
Sa naissance m’a donné beaucoup de force lors du championnat d’Europe. Il est né à quelques jours du début de l’Euro et je me disais que je ne pouvais pas ne rien lui rapporter. Bien sûr, en sport-co, tu ne gagnes pas tout seul mais je me devais d’être bon pour qu’il comprenne, plus tard, que mes absences valaient la peine. Qu’il soit fier aussi.

Cette saison a été marquée aussi, à titre personnel, par ton futur transfert vers le club polonais de Kielce ?
Je voulais partir à l’étranger au moins une fois dans ma carrière. Lorsque l’occasion s’est présentée, j’ai saisi l’opportunité. Je vais continuer à tout donner avec le H, y compris si nous affrontons Kielce en coupe d’Europe. Je suis censé rejoindre Kielce pour la saison 2020-2021, mais si les deux clubs trouvent un accord avant, je pourrai partir en Pologne à l’été 2019

Source Fédération Française de Handball

Entretien du Lundi - Nicolas Tournat : « jouer pour son pays, il n’y a pas mieux

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