Pour Quiedo le début d'une aventure chez les Pros
Nocar et Busselier sur le flanc, Chambéry va puiser dans son centre de formation pour occuper le poste d'ailier gauche, jeudi face à Montpellier, en quarts de finale de la Coupe de France. Une belle occasion pour le jeune Queido Traoré. Découverte.
Un grand coup de projecteur. Sur le pont jeudi dernier face au Paris Saint-Germain suite à la blessure de Karel Nocar, Queido Traoré va de nouveau évoluer sous le feu des caméras, jeudi, face à Montpellier, lors des quarts de finale de la Coupe de France. "C’est plutôt kiffant de se retrouver comme ça, face à de tels joueurs", sourit l’ailier gauche, âgé de 18 ans. Une mise en lumière due aux pépins physiques qui touchent les deux ailiers « titulaires », Nocar (pouce) et Busselier (dos). "Mais ce n’est pas forcément trop tôt pour lui, souffle Bertrand Pachoud, le coach du centre de formation chambérien. Avec ce qu’il propose avec la réserve, ou à l’entraînement avec la D1, on le savait depuis un bout de temps que ça allait arriver. Là il saisit une opportunité."
Une chance, donc, pour ce gamin que beaucoup présentent comme un grand espoir à son poste, comme le prouve la signature d’une convention d’excellence avec la Fédération français de handball, en 2011. "La fédé couche dix noms de handballeurs dont elle pense qu’ils ont un potentiel olympique, explique Pachoud. C’est une sorte de tutorat puisque la Fédé accompagne ses joueurs dans leurs choix de carrière notamment." Une attention particulière qui ne monte pas à la tête du jeune homme. "Forcément ça fait plaisir, mais ça ne veut pas dire qu’un jour je serai en équipe de France. Il faut bosser pour cela", glisse-t-il, alors qu'il a obtenu la nationalité française en janvier dernier.
"Des bras comme des sécateurs"
Un discours posé, à l’image du personnage. "C’est quelqu’un qui est plein d’humilité, qui est réservé", confirme son coach. Né au Mali, Queido Traoré est arrivé en France à l’âge de quatre ans. Trois ans plus tard, il démarre le handball. "Un copain m’a proposé d’y aller, son père était coach, raconte-t-il. Ça m’a plus tout de suite, je n’ai jamais fait autre chose." Passé par les clubs d’Ambérieux et Meximieux, dans l’Ain, il intègre ensuite le Pôle espoirs de Lyon, tout en s’engageant avec Villeurbanne. C’est là qu’il découvre la Nationale 1, à l’âge de 17 ans, et qu’il est repéré par Chambéry.
Courtisé également par Créteil, le gamin choisit de sauter le pas en Savoie. "Ils jouaient la Ligue des champions, alors quitte à prendre des risques…, explique-t-il. Et puis c’était plus près de chez moi." Arrivé en début de saison, il fait bien vite valoir ses qualités, notamment défensives. "Il a une très bonne lecture du jeu défensif. Quand il est en défenseur avancé, il anticipe énormément de passes qu’il arrive à intercepter, décrit Pachoud. Il est très fort dans les duels défensifs. J’ai tendance à dire que ses deux bras sont des sécateurs. Il est capable d’attraper tout le monde." Un rôle qui convient au bonhomme. "Etre en 3 avancé comme ça, ça me plaît bien", confirme-t-il.
Encore du boulot au tir
Reste encore à progresser de l’autre côté du terrain. "Ce n’est pas un ailier pur. Il a une grosse détente pour se donner du temps dans son duel avec le gardien, mais il a beaucoup de choses à apprendre sur la technique de tir", dépeint le technicien. "C’est vrai que c’est sur ce point qu’il y a encore beaucoup de travail, reconnaît Traoré, qui avait notamment souffert lors de sa seule entrée en Ligue des champions, face à Saint-Pétersbourg (2/7 aux tirs). Mais on va bosser, il n’y a pas de raisons que ça ne marche pas !"
Une progression qui passe également par une plus grosse présence dans le groupe pro. "Je ne dirais pas qu’il a fait le tour en N1, mais il faut désormais qu’il se frotte aux gardiens de LNH. Des gars qui le mettent en difficultés et qu’il arrive à résoudre les problèmes", souhaite Bertrand Pachoud. En attendant, celui qui cite Lars Christiansen et Uwe Gensheimer en tant que références prend ce qu’il y a à prendre. "Je ne m’attendais pas à jouer si tôt, alors je profite", conclut-il.
Par Benoît Conta sur Orange Sport
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Un garçon très gentil, qui a envie de travailler, d'un abord simple persuadé qu'il le restera, la force des blacks sur les blancs " leur sagesse " bonne chance
Quiedo et reste longtemps au sein du CSH.
JP Riboli
Cet article est plaçé sur la page d'acceuil d'orange, comme un grand coup de Phare sur le CHAMBERY SAVOIE HANDBALL et son centre de formation.