/fdata%2F0257400%2Favatar-blog-6084696-tmpphpFptKBI.jpeg){kind=avatar}
Olivier Marroux sur Sport 26 - 07 Drôme Ardeche
« Le handball, c’est ma vie » confie le Drômois Olivier Marroux. Le Montilien, aujourd’hui sociétaire du club de Chambéry, est reconnu pour ses talents de buteur.
Sa progression a été assez fulgurante. Du moment où il a mis les pieds en D1, en 2007 à Villefranche, tout s’est enchaîné très vite. Dans les deux ans qui ont suivi, il a joué la coupe d’Europe
et a été retenu en équipe de France. « Tout s’est super bien passé et très vite ». Aujourd’hui âgé de 27 ans, et malgré un peu moins de temps de jeu ces derniers temps, il compte bien vivre
encore quelques belles années de sa passion. Rencontre...
Bonjour Olivier, pourquoi avoir choisi Chambéry l'an passé et pourquoi à ce moment-là de votre carrière ?
C’était une évolution logique, même si je savais qu’en venant dans le club savoyard je serais confronté à une concurrence plus rude. Quand ils m’ont contacté à la
fin de ma deuxième année à Ivry, je n’ai pas hésité une seule seconde.
Et comment cela s’est passé depuis votre arrivée ?
Pas vraiment comme je le souhaitais, mais je ne regrette pas mon choix. De toute façon si on n’essaie pas, on vit avec des regrets. Mes six premiers mois ont été
difficiles, car quand on est habitué à jouer une heure, quand on la confiance aveugle de son entraîneur, ce n’est pas évident de jouer moins. De plus j’ai été blessé, ce fut donc difficile. A
Chambéry également, on joue tous les trois jours, on s’entraîne moins, donc les sensations sont différentes. Je ne cache pas qu’à ce moment-là, je me suis posé la question de savoir si j’avais
fait le bon choix. Puis les six mois suivant, j’ai eu plus de temps de jeu, j’ai donc repris confiance. Cette saison nous avons changé d’entraîneur, les compteurs ont donc été remis à zéro. Le
temps de jeu à l’aile droite est partagé entre moi et Cédric Paty et malgré cela j’ai un pourcentage
intéressant. Je me sens bien, mais j’aspire à jouer plus.
Quels enseignements avez-vous tiré de ces 18 premiers mois ?
Le fait de jouer moins longtemps permet de gérer sa carrière de manière différente et sans doute d’évoluer en professionnel un ou deux ans de plus. Cette gestion
différente fait grandir, elle fait progresser. Mais une chose est sûre, il faut être compétiteur et compétitif, et quand tu es sur le terrain, il faut être le meilleur. Il faut avoir non
seulement des ambitions personnelles, mais aussi collectives, et que les deux s'imbriquent l’une avec l’autre. Je commence à assimiler cela et à comprendre qu’il faut aussi jouer sa carte
personnelle, car si tu es bon tu sers ton équipe
Etes-vous fier de votre parcours ?
Très jeune, quand je suis arrivé à l’âge de 13 ans au club de Montélimar, j’ai très vite dit que je voulais devenir handballeur professionnel. Le hand c’était
facile pour moi,mais j’ai toujours bossé pour atteindre cet objectif. Je suis fier d’avoir réussi, d’autant plus que je ne suis pas passé par un pôle espoir. J’ai vécu des choses superbes depuis
mes débuts, comme par exemple ma sélection en équipe de France. Je suis dans ma sixième année pro. Je sais qu’une carrière c’est long et que c'est fait de haut et de bas.
Il vous reste un an de contrat avec Chambéry avez-vous une idée de votre avenir ?
Je ne sais pas encore. Cette expérience m’a changé. Je sais que je souhaite retrouver cette envie du terrain. Je verrai comment cela va se passer, même si nous
n’avons plus grand-chose à jouer avec Chambéry cette saison. Nous allons tout faire pour limiter la casse, mais de là à aller chercher des titres et des trophées, cela va être compliqué.
"L’équipe de France je n’y crois plus beaucoup"
Et alors l’avenir c’est quoi ?
En tout cas, il y aura une réflexion à mener. J’aimerais continuer à progresser et retrouver cette confiance que j’avais à Ivry et qui faisait ma force. Je
commencerai à vraiment étudier la question en novembre ou décembre. Je ne sais pas si je continuerais en France, mais à l’étranger il n’y a guère de solutions. Il reste l’Allemagne, mais je n’ai
pas le profil pour jouer là-bas. Il y a également les pays de l’Ex-Yougoslavie, mais cela me fait un peu peur d’aller vers ces destinations, même s'il y a beaucoup d’argent.
Et l’équipe de France vous y croyez toujours ?
Je n’y crois plus beaucoup. Il y a Abalo, titulaire du poste, et aux derniers championnats du monde, Valentin Porte a été appelé. Il a d’ailleurs bien fait ce qu’il
avait à faire. Je sais que cela peut aller très vite. Pour ce poste on voit aussi que les possibilités se sont élargies.
Vos projets pour les mois à venir ?
J’ai repris mes études. Cela me fait du bien et permet également de préparer mon avenir. Mais le truc, le plus important, c’est de prendre du plaisir et de jouer
plus.
Vous allez proposer aussi une manifestation en juin prochain ?
Cette manifestation se déroulera sur trois bonnes heures et offrira un programme alléchant. Les deux clubs Drômardéchois de Valence et de Montélimar Cruas donneront
le ton. Ensuite, le hand féminin sera mis à l’honneur avec des jeunes licenciées de divers clubs du comité (notamment Le Pouzin, Bourg de Péage, et Annonay). Elles démontreront leurs qualités
dans l’exercice des tirs au but. Enfin, le clou du spectacle sera une rencontre entre une sélection de joueurs nationaux et des All Stars. Dans la première, on devrait trouver au moins 22 joueurs
qui évoluent en D1, les autres seront des pros de la D2. Sans trop m’avancer, il devrait y avoir normalement du champion olympique et des joueurs ayant porté le maillot tricolore sur le terrain.
Mais il n’y aura pas d’internationaux en activité car l’équipe de France préparera son match face à la Turquie. Dans la seconde formation, ce seront des handballeurs ayant été formés dans la
région, ou qui y sont passés à un moment ou à un autre de leur carrière. Il est prévu aussi une démonstration effectuée par deux bikers et également un spectacle acrobatique handball, du même
type que celui que les All Star Dunkers font pour le basket. Cette manifestation sera organisée au profit de l’association Dalhir qui travaille à la réinsertion des handicapés par le sport et
dont je suis le parrain. Mais on aura l'occasion d'en reparler...
Propos recueillis par Astrid Lewiski
Photos : JP Riboli
--------------------------------------------------------------------------------
Olivier Marroux en quelques lignes
Né le : 9 janvier 1986 à Valence
Poste : Ailier droit
Club : Chambéry