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FRANCE TUNISIE jeudi 28 octobre à 20 heures au Phare
l'Equipe de France de Handball est en Savoie elle va rencontrer la Tunisie jeudi 28 Octobre à 20 heures au Phare, c'est un événement attendu par toute une région, mème démuni de certains de ses stars recevoir les bleus reste une très grande fête.
On ne peut qu'imaginer la scène. Un téléphone qui sonne. Un père qui appelle son fils pour lui annoncer une bonne nouvelle. Le jeune homme qui se met à sourire. C'était jeudi, du côté de Dormagen, en Allemagne. Pascal Mahé, le papa vient de prévenir son fiston, Kentin, qu'il va faire ses premiers pas en équipe de France senior. Un bonheur simple comme un coup de fil. Excepté que les deux messieurs s'appellent Mahé. Que le père a connu les premières heures de gloire du handball français, à Barcelone et à Reykjavik. Que le fils est promis à un bel avenir. Qu'il a été élu meilleur joueur du dernier championnat d'Europe juniors, l'été dernier. « La nouvelle m'a réjoui, et m'a surpris, aussi. C'est un rêve de gosse qui devient réalité ; c'est quand même l'objectif ultime d'intégrer cette équipe de France », confie Kentin.
Un fils ravi, un père forcément fier. « J'ai eu Claude Onesta au téléphone, raconte Pascal. Il m'a chargé de prévenir Kentin. Cela fait très plaisir, surtout pour lui. Pour la famille, ça réveille de bons souvenirs. » Comme sa première sélection, à lui, il y a plus de 20 ans. « Il y a beaucoup de fierté. Parce qu'il a fait ce qu'il fallait pour que les choses se passent bien. Maintenant, tout le monde va peut-être avoir les yeux rivés sur lui parce qu'il est le « fils de », mais je peux dire qu'il a certainement plus d'atouts à faire valoir que moi à l'époque ».
Kentin : "J'ai hâte !"
Même si le papa estime que l'intégration chez les grands arrive « un peu tôt », elle vient récompenser les qualités d'un joueur au
parcours atypique. Lié depuis le plus jeune âge au jeu à sept. Kentin a six ans quand il goûte aux joies du petit ballon rond, du côté de Monaco. Trois ans plus tard, après une étape à Nice, il
quitte la France, en famille, direction l'Allemagne. « J'ai été appelé pour remettre le short en Bundeslinga, à 35 ans. Kentin avait huit ans, il a porté le maillot de Rheinland depuis
tout petit. Il a fait ses classes avec moi. A suivi le cursus. Grandir et apprendre en Allemagne, au sein de la Bundesliga, jouer dans des salles où il y a 10 000 spectateurs, ça le nourrit.
Quand tu vis ta passion, dans un environnement où tu peux t'épanouir, c'est forcément bénéfique », raconte Pascal. Le fiston ne dit pas autre chose. « Je pense que ça m'a
beaucoup enrichi d'évoluer dès le plus jeune âge en Allemagne., Ici, la formation est différente. Plus tournée vers le collectif. Cette expérience-là, conjuguée à celles vécues avec les équipes
de France jeune et junior, ça m'a ouvert des horizons différents. »
A la veille de ses premiers ébats avec les Experts, Kentin se souvient des images qu'il garde de son père sous le maillot tricolore. « C'est un peu absurde, parce que je n'avais que
trois ans, mais j'ai des images qui me reviennent de 1995... ». Des images qui devraient l'accompagner cette semaine. Une semaine dont il veut profiter. « J'ai hâte parce que
j'ai beaucoup de choses à découvrir ». Sans jamais perdre de vue les conseils avisés de papa « Kalou ». « C'est bien d'avoir la tête dans les étoiles, ça la remplit
de rêves, mais il faut garder les pieds sur terre. Il faut prendre ça avec humilité, ça n'est qu'un début. » Une première fois dont il faut se nourrir. Jeudi, à Chambéry, Pascal ne sera
pas là pour voir le baptême de son fils dans la cour des grands. « J'aurais aimé, mais j'ai des obligations professionnelles. Sa maman, en revanche, sera présente ». Et même si
c'est devant la télévision que « papa » assistera à l'événement, l'instant s'annonce singulier pour la famille Mahé.
Kentin Mahé
