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Publié par fean73

# ENTRETIENDULUNDI - JACKY BERTHOLET

Alors que débutent à Nantes les interpôles masculins organisés par La ligue des Pays de la Loire, Jacky Bertholet, le responsable du Parcours de Performance Fédéral (PPF) masculin, est l’invité de l’entretien du lundi

 Comment s’inscrivent les interpôles dans le calendrier des compétitions de la filière masculine ?
À Nantes, à partir de ce lundi, sont organisé les interpôles (jeunes de 2005 à 2007). Il s’agit de la première compétition de la filière avant les Interligues à Saint-Dié-des-Vosges (8-12 mai) et les prochains intercomités à Bourges et à Orléans (27-28 mai).

Depuis la saison 2019-2020, celle-ci se déroule enfin sans les adaptations imposées par la crise sanitaire. Comment imagines-tu cette première édition dans un contexte normalisé ?
S’il existait effectivement encore de l’appréhension par rapport à la Covid-19, on se sent désormais un peu libéré de ce risque. La ligue des Pays de la Loire avait toutefois réussi une belle organisation en 2022. C’est très positif de permettre à des organisateurs de recevoir, plusieurs années d’affilée, la même compétition. Cela permet de capitaliser sur les tournois précédents et d’améliorer un certain nombre de choses. Sincèrement, l’édition 2022 des interpôles à Nantes était très réussie et seul le secteur du transport des équipes fera l’objet d’une amélioration.

Comment les deux équipes ultramarines se sont-elles préparées ?
La délégation Antilles-Guyane est arrivée en métropole le dimanche 19 février pour effectuer sa préparation à la Maison du handball. Les représentants de la Réunion se préparent à Nantes depuis le jeudi 23 février.

Un séminaire de la filière masculine est-il prévu dans le cadre de ces interpôles ?
Le format de la compétition nous laisse très peu de temps alors nous profiterons de la journée off du vendredi 4 mars pour une séquence avec les cadres des pôles. Plus qu’un temps de travail, il s’agira d’un moment consacré aux échanges et au partage d’informations.

Pour la direction technique nationale, quel est l’objectif principal sur ces interpôles ?
Tout l’intérêt réside dans notre capacité à percevoir, en nous projetant pour le plus haut niveau, l’expression des joueurs et leur maitrise des fondamentaux du jeu. Certains ont déjà attiré notre regard et il sera intéressant de voir comment ils évoluent. Et bien sûr nous visons de repérer l’émergence de nouveaux joueurs. Guillaume Joli et Patrick Passemard seront particulièrement engagés sur les jeunes nés en 2006 et en 2007. Pascal Person sera plus focalisé sur les 2005. Daouda Karaboué sera aussi présent pour effectuer le suivi des gardiens de but.

En quoi, cette compétition est-elle un marqueur ?
L’ensemble des acteurs regarde bien sûr les résultats mais la particularité des compétitions du PPF est la capacité de tous à dépasser l’enjeu des résultats afin que l’on puisse repérer des jeunes talents.

En sport-collectif, le résultat de l’équipe n’est donc pas le critère premier à ce stade de la détection ?
Le classement final n’est pas l’essentiel en revanche cette compétition met en place un climat compétitif d’autant plus que l’organisation à Nantes est performante. Cela nous permet d’observer les joueurs et leur attitude dans des situations assez révélatrices, à la fois de certaines de leurs qualités, aussi leur engagement et leur personnalité. C’est capital car c’est un vrai défi pour nos cadres et nos responsables de pôles, d’arriver à mettre en valeur les joueurs et leur potentiel sans se faire happer par l’enjeu d’un résultat.

Ces interpôles constituent-ils aussi un temps d’évaluation des pôles de performance ?
Oui bien sûr : le jeu produit par les pôles crée les conditions pour que les meilleurs joueurs expriment leurs qualités. La maîtrise des fondamentaux du jeu qui est toujours très importante. Évaluer le travail réalisé dans nos structures permet de voir vers quoi il faut se développer pour progresser.

Sur les compétitions de référence (Euros et Mondiaux), les résultats des équipes de France jeunes sont en recul depuis la crise de la Covid-19. Quel est leur impact sur le PPF ?
Lors du debriefing effectué à la sortie de chaque l’été, on essaie de voir toujours là où on peut progresser au regard du bilan des compétitions. Ce n’est pas sur la base de quelques résultats que l’on révolutionne tout. Lorsque les résultats sont très positifs, on s’interroge tout autant. Avant même l’été passé, la nécessité de retravailler sur les fondamentaux de notre formation dans les différents secteurs du jeu était connue. Aussi la nécessité de mettre plus encore de liens entre les U21 et les U19, à la fois dans les effectifs et dans le partage des contenus de travail.

À la sortie du Mondial où les Bleus ont atteint la finale, quelles sont tes observations sur l’évolution générale du jeu ?
Ce qui nous intéresse aujourd’hui, ce sont les répercussions pour la formation. Je cite quelques exemples : la qualité du joueur dans l’exploitation d’une espace où le défenseur est isolé. La capacité à jouer avec précision dans le jeu rapide. Les possibilités d’attaque dans la relation par rapport à ce que propose le pivot. Enfin, avoir des intentions défensives variées en relation avec ses partenaires. Ce sont les quelques pistes d’orientations pour la formation de nos joueurs.

Propos recueillis par Hubert Guériau

Fédération Française de Handball

 

# ENTRETIENDULUNDI - JACKY BERTHOLET

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