CDF CHAMBERY - MONTPELLIER LE RESUME DU MATCH COTE FONDUS par Emilie

Les drapeaux jaune et noir ont flotté haut dans les tribunes, chants et encouragements ont résonné de toute part, et 60 minutes plus tard, le Phare a chaviré dans l'allégresse... Dans leur antre qui affichait complet en effervescence, les Chambériens ont signé dimanche soir une performance majuscule en demi-finale de coupe de France et fignolé un peu plus leur tableau de chasse saisonnier dans la compétition en le majorant d’une ligne de prestige supplémentaire. Après Saint-Raphaël et Nantes, les Montpelliérains sont venus, ont vu et ont fini eux aussi au tapis, balayés par la furia de Savoyards que rien n’aurait pu détourner de leur objectif...

Les Chambériens avaient Paris dans le viseur et s’échinaient à en faire la démonstration. Un triplé d'Alexandre (5 buts) calmait sans tarder les ardeurs héraultaises et donnait le ton des débats (3-2, 7e). Avec à la baguette un Alejandro (7 buts) des grands soirs et un Arthur (6 buts) qui s’appliquait à se rappeler au bon souvenir de son ancienne formation, les locaux filaient joyeusement devant (6-2, 8e ; 8-4, 11e ; 11-6, 17e), au grand dam de Montpelliérains quelque peu empruntés et emberlificotés dans l’étau échafaudé par les Savoyards. Lesquels ne laissaient aucun répit à leurs vis-à-vis et proposaient à leurs supporters une première période de grande qualité. D’autant que dans sa cage, Julien (8 arrêts) était au diapason et offrait une première période de haute voltige, écœurant à tour les Porte, Bonnefond et autres artilleurs adverses (14-8, 22e ; 16-10, 26e). Et de facto c’est sur deux parades du portier savoyard que les locaux regagnaient les vestiaires nantis d’une avance conséquente, au terme d’une première période très aboutie (18-11, 30e).

Restait à savoir si les Savoyards parviendraient à tenir le même rythme encore une mi-temps. Et la réponse ne se faisait guère attendre. Le temps pour les Héraultais de grappiller deux petites unités (18-13, 32e) et les Jaune et noir retrouvaient leur allant. Arthur s’en donnait à cœur joie, Fahrudin (6 buts) assurait notamment les penaltys, et Quentin (6 buts) n’était pas en reste pour causer mille tourments aux portiers montpelliérains (21-15, 38e ; 24-18, 42e ; 27-19, 47e). Abnégation et détermination étaient les maître-mots dans les rangs chambériens. A l’image de Julien, qui bondissait hors du banc pour détourner le ballon. Et à mesure le chronomètre égrenait (trop) lentement ses secondes, les espérances de finale prenaient davantage de consistance côté jaune et noir, au grand plaisir d’un public et de supporters dont la ferveur ne faiblissait pas. Si les visiteurs faisaient malgré tout passer un léger frisson d’angoisse dans les travées du Phare en revenant à quatre longueurs à 7 minutes de la fin (30-26, 53e), Johannes et Queido se chargeaient de l’écarter avec autorité (32-26, 56e). Un dernier arrêt de Yann, qui pouvait exulter et partager sa joie avec ses supporters, un ultime but du capitaine chambérien (33-27, 57e) pour parachever un très beau succès savoyard alors qu’affleuraient les premiers « on est en finale » aux lèvres des supporters, et le reste n’était plus qu’anecdotique (33-29, 60e). L’ambiance avait basculé dans la folie, les étoiles brillaient dans les yeux des supporters et des joueurs qui pouvaient laisser exploser leur joie au centre du terrain. Rendez-vous était pris pour le 25 mai…