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Publié par fean73

Entretien du Lundi - Cédric Sorhaindo : « un héritage et une culture à transmettre »

Depuis la retraite internationale de Thierry Omeyer, Cédric Sorhaindo a pris le relais au capitanat de l’équipe de France. À 33 ans, le Martiniquais détaille les contours de sa nouvelle mission au sein d’un groupe qui accueille cette semaine des jeunes pousses à l'occasion de la 1e étape de la Golden League 2017-2018 au Danemark.

Depuis le précédent rassemblement au mois de juin dernier, tu es désormais le capitaine de l’équipe de France. T’inspires-tu des capitaines précédents ?
Tous les capitaines n’ont pas le même caractère, la même façon de se comporter. C’est un cercle très fermé et bien entendu le capitanat est un privilège et un honneur. Il y a toujours une évolution au sein d’un groupe mais depuis les Bronzés puis les Barjots, il y a un héritage et une culture à transmettre. Porter le brassard et montrer l’exemple, faire don de soi, c’est le rôle du capitaine. En même temps, dans un groupe, chacun doit trouver sa place et d’autres sont aussi capables de montrer l’exemple.

Tu es un homme discret, dois-tu forcer ta nature pour remplir cette mission ?
C’est vrai et je ne suis pas le joueur qui met le plus de buts et qui est le plus en lumière. J’effectue plutôt un travail dans l’ombre et le plus important est que les joueurs et le staff aient confiance en moi. En même temps, il ne faut pas forcer les choses et avancer avec sa mentalité. Lorsque cela n’ira pas, il faudra que je sois plus présent auprès des médias.

Des jeunes joueurs ont été convoqués : quel est ton rôle dans leur intégration ?
En fait, j’ai toujours été proche des jeunes et attaché à la transmission. Les joueurs arrivent dans le groupe et leur intégration se fait naturellement. Cela s’est toujours bien passé et si l’un d’entre-eux devait avoir un comportement excessif, alors il faudrait tirer la sonnette d’alarme. Les jeunes qui figurent dans la liste méritent leur sélection. Avec Claude (Onesta )puis avec Didier (Dinart), un véritable travail de fond a été effectué pour faciliter l’intégration et la transmission.

Qui t’avait pris sous son aile à ton arrivée en équipe de France ?
Un jour Claude Onesta m’a dit : « Oh Tchouf, tu es dans ta bulle, reviens avec nous. » Pas que j’avais pris la grosse tête, mais j’étais dans mon monde et je ne parlais pas. Je me souviens avoir été très bien accueilli par les joueurs, notamment certains qui étaient mes idoles, Olivier Girault, Didier Dinart, les Antillais, Daouda (Karaboué) et Niko (Karabatic). En fait, je crois que j’ai besoin d’un cocon et c’est pour cela que je suis depuis huit ans dans le même club, à Barcelone. D’ailleurs, on dit que je suis le fils du coach !

As-tu fixé une échéance pour ta présence en équipe de France ?
Tant que j’apporte de la valeur ajoutée et que physiquement je suis apte, je peux regarder jusqu’à Tokyo 2020. Participer à ces J.O. serait magnifique mais il faut rester lucide : il y a de la concurrence à tous les postes et le plus important est de maintenir un niveau de performance pérenne pour l’équipe de France. 

Comment se présente cette étape de la Golden League ?
Il faut aborder ces trois matches avec l’objectif de prendre des repères en vue de l’Euro. Nous n’avons pas été rassemblés depuis plusieurs mois et il est important de faire un état des lieux. Cette Golden League est une opportunité pour travailler sur des points précis que l’on ne peut pas aborder au moment d’une préparation terminale. Il y a aussi un aspect important qui concerne la vie de groupe avec la joie de se retrouver et de passer une semaine ensemble.

Le prochain Euro n’est pas qualificatif et intervient après ce cycle infernal et exigeant J.O. 2016 - Mondial 2017. Quelle sera votre ambition en Croatie en janvier prochain ?
J’ai disputé mon premier championnat du monde en 2009 en Croatie où j’ai remporté mon premier titre mondial. La force de l’équipe de France est toujours de donner le maximum. Pour les anciens bien sûr et pour les jeunes qui auront à cœur de prouver.

L’équipe de France effectuera un stage aux Antilles (Guadeloupe) en juin prochain. Tu dois apprécier la destination ?
Ce sera une occasion de montrer le haut niveau aux Antilles. La FFHandball œuvre sur les tous les fronts et c’est gratifiant de venir avec l’équipe de France là où se trouvent mes racines. C’est une fierté. Lorsque j’ai commencé à faire du sport à La Trinité (Martinique), des gens m’ont poussé en croyant à mes capacités. Cela m’a toujours encouragé à donner le meilleur de moi-même. Mais je retiens aussi l’aventure humaine. Un jour Jackson Richardson m’a dit : « Plus tard tu ne te rappelleras pas de tous ces trophées mais tu auras des souvenirs et des amitiés. »

Source : Fédération Française de HANDBALL 

Entretien du Lundi - Cédric Sorhaindo : « un héritage et une culture à transmettre »
Photo : Jean Pierre RIBOLI

Photo : Jean Pierre RIBOLI

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