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Publié par fean73

ENTRETIEN DU LUNDI : « les médias commentent »

L’Équipe - par Yann Hildwein : Des Barjots aux Experts, six titres planétaires contemplent le handball français. Ce fabuleux record a été construit par une famille nombreuse aux cousinages tellement éloignés et en même temps si proches. Difficile de trouver personnalités plus antinomiques que les authentiques cinglés qui ont étrenné 1995 le palmarès mondial du sport collectif français et les gentils jeunes qui débarquent aujourd’hui, si sûrs d’eux, si polis et tellement pros.


Le Parisien, Aujourd’hui en France, par Stéphane Bianchi : « J’ai du mal à me rendre compte  de ce que ça représente, sourit l’ailier Valentin Porte. Là, je veux savourer, sortir de la bulle dans laquelle nous sommes depuis un mois et partager tout ce bonheur avec mes proches et les gens qui nous ont soutenus. » Car, contrairement aux idées reçues « le final en apothéose », dont se sont réjouis Antoine Griezmann, François Hollande et les 15 000 âmes de l’AccorHotels Arena, n’était pas écrit d’avance. On en oublie presque que c’étaient déjà eux, les handballeurs, les derniers à avoir fait chavirer les cœurs à domicile il y a seize ans. Que l’été dernier, la bande à Deschamps avait buté en finale de son Euro. Que Tony Parker et les siens s’étaient arrêtés en demie de l’Euro 2015. Et qu’en 2007, le XV de France n’avait terminé que 4e de la Coupe du monde. 


L’Humanité, par Nicolas Guillermin : De nouveaux sponsors sont venus grossir les rangs de la FFHB « comme la Caisse d'Epargne ou y a deux ans, Lidl plus récemment ou en janvier Butagaz ou bien Renault, qui est revenu après deux ans d'absence. » Côté effectifs, la FFHB recense 520 000 licenciés et table sur 550 000 en juin, voire plus. « La médaille crée l'enfant qui joue », explique Philippe Bana, directeur technique national, rappelant que la fédération a triple le nombre de ses pratiquants depuis 1995. Logiquement, le budget de l'instance a augmente (25 millions d'euros) « Il y a dix ans, on était à la moitié, se souvient Jean-Pierre Feuillan, et les subventions publiques représentaient un tiers, contre 20 % en 2017. » Malgré ces constats encourageants, le handball français ne dépend il pas trop des résultats des Bleus ? « On a évalué ce risque et c'est pour cela que l'on mise aussi beaucoup sur l'équipe féminine, médaille d'argent a Rio et en décembre dernier à l'Euro Nous continuons a développer la détection et la formation. La future Maison du handball, qui sera inaugurée en 2018, doit nous permettre de nous structurer encore mieux. »


Ouest-France, par Christophe Delacroix : L’éternité, c'est un état d'esprit.
C’est une histoire qui dure. Une domination sans partage entamée au siècle dernier Vingt-deux ans après le premier sacre mondial d'un sport collectif français (1995) seize ans après s’être déjà parés d’or à Bercy (2001), les Experts ont à nouveau décroché la lune. 
Dans la sphère du handball ils sont les seuls à six étoiles. Ils viennent de dépasser le Brésil champion du monde de football a cinq reprises, les États-Unis et la Yougoslavie sacrés cinq fois chacun en basket. Ils égalent I’URSS championne du monde de volley a six occasions. La performance aurait encore davantage d’éclat si les Mondiaux n’avaient lieu que tous les quatre ans. Pour autant le résultat comme la longévité ne sont jamais à banaliser. Pour exemple, malgré tous ses joueurs de génie, la Croatie n’a plus rien gagné depuis treize ans. Ses internationaux, la France les bichonne davantage que ses adversaires. Cette fédération a compris l’intérêt à soigner sa vitrine et à l’élever au rang de priorité même chez des joueurs évoluant au Paris Saint-Germain ou à Barcelone. L’éternité, c’est un état d’esprit. Ce n’est pas un certain Roger Federer vainqueur magistral à 35 ans de l’Open d’Australie qui dira le contraire.


Le Figaro, par Étienne de Montely : Expert[ex-per]n.m. Habile à la balle. En finale du Mondial de handball, les joueurs de l'équipe de France, surnommés «les Experts», ont fait rêver tout un pays. 
Le mot vient d'expertus, participe passe du verbe experiri : essayer, éprouver. C'est donc à leur expérience, et a leur mental, que les Experts doivent, non seulement leur parcours exceptionnel dans la compétition, mais aussi leur surnom. Qu'on y songe, ce n'est pas facile d'assumer ce statut. On ne suit jamais assez la vie d'Experts. Elle n'est pas si enviable.Un expert est évidemment comptable des résultats de son équipe. Il perd, il gagne, c'est la loi du sport : dura /ex pour l'Expert. Quelle est l'alternative ? Si l'Expert perd, il quitte l'équipe de France et, derechef, devient un ex-Expert qui, puisqu'il n'expertise plus, expie sa défaite. Un ex a perpétuité. Si l'Expert gagne, il se retrouve alors dans une situation qui frôle l'oxymore. Mais quoi qu'il arrive, par leurs exploits depuis tant d'années, nos champions ont gagne, dans les livres d'histoire, le titre envie d'Experts la Victoire.


Le Monde, par Erwan le Duc et Henri Seckel : « Le but du 18-17, il me rend fou »
Décisif avec ses cinq buts au compteur lors cette finale, Valentin Porte n’oublie pas de « féliciter les Norvégiens », mais s’emballe lorsqu'il évoque le but inscrit juste avant la mi-temps, à la sirène, peut être le tournant du match.
« Le but du 18-17 ? Celui-là il me rend fou. Ils ont la balle, il reste 20 secondes, on se dit ’on va jamais la revoir’, et puis ils font une merde, on la récupère, il reste 5 secondes, on la monte, c’est un peu désordonné, et j’arrive à marquer à la dernière seconde... C’est fabuleux, ça nous permet de passer devant à la mi-temps alors qu’on n’a pas mené du match, c’est fort. Psychologiquement, ça leur met une gifle, parce qu’on est devant à la mi-temps en jouant mal. A ce moment là, on se dit, en pensant aux Norvégiens, ’les gars, vous avez raté votre chance, c’est fini, ciao’ ».


Le Dauphiné Libéré, par David Magnat : II avait déjà été brillant en quarts de finale, dans le Nord qu'il avait conquis quand il jouait à Dunkerque. Il avait été lumineux en demie, intronisé titulaire en lieu et place de Thierry Omeyer  à Paris. Hier, il a été une étoile en finale dans l'écrin de Bercy. 
Entré au quart d'heure de jeu au relais de capitaine Omeyer en souffrance, Vincent Gérard a livré un récital. En mode majeur, pour le point d'orgue de la compétition. Le Lorrain, avec trois arrêts, a freiné  les ardeurs des tireurs norvégiens en fin de première période. En deuxième, il a renvoyé les artilleurs Scandinaves dans l'ombre, avec 11 arrêts sur 27 tirs. à bout portant ou de loin, il s'est érigé en rempart. En guide. « La Norvège on commence à la connaître, entre la Golden League, l'Euro et au Mondial, on a joué cette équipe quatre fois en peu de temps. On a su laisser passer l'orage, on a mieux défendu. Petit à petit, on les a usés, on a récupéré des ballons et ça a payé », savourait-il. 


Midi Libre, par Dominique Mercadier : « En première mi-temps, confirme Ludovic Fabregas, c'était compliqué. On avait du mal à se trouver en défense, en attaque ça marchait bien. On s'est calmé, tranquillisé parce qu'il y avait un côté émotionnel assez fort. Puis on a discuté sans se prendre la tête puisqu'on avait réussi à passer devant. On est revenu avec la rage, avec l'envie de tout casser. On s'est repris en défense, on leur a mis la tête sous l'eau et on n'a plus rien lâché. » Du haut de ses 20 ans, le Catalan a alors distribué les tampons et Valentin Porte multiplié les coups d'éclat. En réserve de la République jusque-là, Michael Guigou est redevenu le magicien aux semelles de vent. Daniel Narcisse a poursuivi son festival. Les Norvégiens ont arrêté de courir. La communion avec le peuple de l'AccorHotels Aréna pouvait commencer, dix bonnes minutes avant la fin. Comme en 2001, en prolongation. Comme toujours. Ils sont phénoménaux.


Le Petit Bleu de l’Agenais : Didier Dinart a gagné ses galons de sélectionneur en guidant les Bleus vers un sixième titre mondial. Il s'est affranchi de la figure tutélaire de Claude Onesta. Cela fait bientôt quatre ans que le Guadeloupéen, 40 ans (et 379 sélections), œuvre dans l'encadrement de l'équipe de France. Mais cette compétition avait pour lui tout d'un baptême du feu. Les échecs lors de l'Euro-2016 (France 5e) et des Jeux de Rio (2e), où Onesta lui avait officieusement laissé les clés du camion bleu, avaient semé le doute sur sa capacité à le conduire seul. Fin-septembre, le sélectionneur décidait de prendre ses distances, après quinze années marquées par de nombreux succès, pour devenir manager général. Mais Dinart n'allait pas pour autant opérer seul.
Les dirigeants de la Fédération décidaient de partager le poste avec l'un de ses anciens coéquipiers, multi-médaillé comme lui, Guillaume Gille. Et Onesta restait dans les environs, se réservant la possibilité d'agir si l'attelage dérapait. Mais durant ce Mondial en France, le binôme a fonctionné. Déjà présent, en tant qu'entraîneur-assistant lors des épopées de l'Euro-2014 au Danemark et du Mondial-2015 au Qatar, Dinart est resté en pratique le «head coach» (entraîneur principal). 


La Croix, par Arnaud Bevilacqua : Pour le premier grand tournoi international de l'équipe de France sans Claude Onesta sur le banc, son sélectionneur emblématique pendant quinze ans, elle a changé dans la continuité. Didier Dinart, son adjoint depuis 2014, et Guillaume Gille ont repris le flambeau avec brio. Le nouveau fonctionnement de la sélection tricolore n'a nécessité qu'une adaptation express. Les deux hommes, anciens coéquipiers en équipe de France, qui se connaissent par cœur, se sont réparti les rôles : Didier Dinart sur le devant de la scène et Guillaume Gille en soutien.
Surtout, ils n'ont pas hésité à faire des choix forts, comme celui de laisser le gardien Thierry Omeyer sur le banc pour débuter la demi-finale. Claude Onesta, dans son nouveau rôle de manager général, a apprécié le travail de ses anciens joueurs, à commencer par celui de Didier Dinart, qui a chassé les doutes nés des échecs à l'Euro 2016 et, à un degré moindre, des Jeux Olympiques de Rio.

Source Fédération Française de Handball

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